Traversée par la Route 66, la ville de Tulsa, dans l’Oklahoma, est devenue, le 10 mai 2022, le Louvre des fans de Bob Dylan. Ce jour-là, le Bob Dylan Center a ouvert ses portes, troisième étape désormais d’un pèlerinage qui passe par Hibbing, dans le Minnesota – localité de l’enfance de celui qui est né en 1941 sous le nom de Robert Zimmerman –, et Greenwich Village, le quartier bohème new-yorkais d’où il se mit en route pour la gloire.
Pour l’inauguration du Bob Dylan Center, qui expose les archives de la star, étaient présents la chanteuse de gospel et de soul Mavis Staples (un amour de jeunesse) et deux disciples, Elvis Costello et Patti Smith. Dylan, lui, aura encore une fois fait honneur à sa fuyante réputation.
Le musée de Tulsa se trouve en bonne compagnie, à une cinquantaine de mètres de celui consacré au chanteur folk Woody Guthrie (1912-1967). L’homme – héros auquel Dylan, alors jeune inconnu, rendit visite à l’hôpital dès son arrivée à New York, en 1961 – qui avait inscrit sur sa guitare le slogan « Cette machine tue les fascistes ».
Avant de céder les droits d’auteur de son catalogue à la major Universal en 2020, puis ceux d’enregistrements au concurrent Sony – deux transactions qui représenteraient plus de 500 millions de dollars (475 millions d’euros) cumulés –, Dylan avait déjà vendu ses archives en 2016 à la fondation du milliardaire George Kaiser, propriétaire du Woody Guthrie Center qui allait décider d’ouvrir le Bob Dylan Center. Présenté pour la première fois au public, ce fonds n’a pas manqué d’attirer les fans et de stimuler leur activité favorite : l’exégèse des paroles du sphinx.
Car plus encore que chez ses pairs élevés comme lui au rang de poètes (Leonard Cohen, Lou Reed, Jim Morrison ou Patti Smith), son verbe, déployé sur plus de six cents chansons, est méthodiquement scruté, analysé et interprété par des légions de chercheurs. Des dylanologues interrogent chaque mot, au même titre que d’autres déchiffrent les hiéroglyphes. « Le refus de Bob Dylan de décortiquer et d’expliquer son travail – ou lui-même – rend tout énigmatique et ouvert à l’interprétation, explique l’archiviste Parker Fishel, commissaire d’expositions au Bob Dylan Center. On continue donc d’écrire sur lui parce qu’il n’y a pas de pierre de Rosette. »
Directeur du Bob Dylan Center et du Woody Guthrie Center, Mark Davidson indique que le temple de la dylanologie offre de quoi occuper les adeptes. Il rassemble « plus de cent mille objets : manuscrits, cahiers, correspondance, films, vidéos, photos, dessins, effets et documents personnels, enregistrements inédits en studio et en concert, instruments de musique… »
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