Quel est le projet exactement ?

« Ce serait de faire 8 000 kilomètres aux États-Unis à vélo, seul. Je vais partir de Los Angeles, suivre la route 66 jusqu’à Chicago, continuer jusqu’à New York, et enfin terminer à Miami. L’objectif est de le faire en un mois, mais les deux avions sont tout de même distancés au cas où je prendrais plus de temps. »

Comment comptez-vous faire tant de kilomètres en un mois ?

« Mon objectif est de faire 300 kilomètres par jour minimum, ce qui représente quinze heures de vélo. »

Et avec quel équipement ?

« J’aurai mon vélo habituel, sans assistance électrique, que je dois remettre à neuf grâce à Cycles Fachinetti à Lons-le-Saunier. Pour dormir, je n’aurai qu’un « Bivy », c’est un sac de couchage très léger, qui me permettra de camper lorsque j’aurai besoin de dormir. »

Avez-vous déjà de l’expérience avec des trajets de cette ampleur ?

« Je ne fais pas de compétition, seulement de l’ultra-endurance. En tout cas, il est facile d’effectuer 300 kilomètres par jour, je l’ai déjà largement fait. Avec une organisation, le plus long que j’ai fait était la « Desertus Bikus », une traversée de l’Espagne de 1 500 kilomètres, en trois jours et vingt-trois heures. L’avantage avec les États-Unis c’est que le trajet se fera sur route et sera relativement plat, seuls 2 000 kilomètres seront vraiment vallonnés. »

Qu’est-ce qui a inspiré ce projet ?

« Si j’ai toujours aimé voyager, c’est surtout pour rendre hommage à ma mère, qui est décédée au mois d’octobre dernier. J’ai choisi les États-Unis, pays dans lequel nous étions partis en vacances en famille, et qui m’a laissé de très beaux souvenirs. Les 8 000 kilomètres n’ont pas été choisis au hasard non plus, le huit était son chiffre préféré, sans doute parce que nous étions huit dans la famille. En revanche la durée d’un mois est surtout pour le défi sportif, puisqu’elle a lutté contre la maladie pendant trente-cinq ans, je peux bien faire cet effort pendant un mois. »