L’appellation « homicide involontaire », lorsque le délit est commis au volant, scandalise depuis toujours les familles des victimes. Le gouvernement a-t-il vraiment entendu leur voix dans sa lutte renforcée contre la mortalité sur les routes et les comportements à risques des usagers, transformant l’infraction en « homicide routier » ? Pour Me Laurent Maynard, avocat pénaliste à Perpignan, « non, le changement sémantique n’aura aucune portée juridique ».
L’insoutenable douleur des familles de victimes décédées dans un accident de la circulation peut-elle être atténuée par un simple mot, un adjectif qualificatif ? En l’occurrence homicide routier au lieu d’involontaire ? Avocat pénaliste au barreau des Pyrénées-Orientales, Me Laurent Maynard n’y croit pas. « Les victimes sont les principales personnes à respecter dans ces drames et je ne pense pas qu’il faille faire du populisme victimaire. Il vaudrait mieux prendre différemment en charge ces tragédies qui se jouent autour de la route », plaide le juriste perpignanais.
Dans l’attente, comme tout le monde, des modalités exactes de l’application de la loi, Me Maynard ne voit dans cette annonce « qu’une réponse à la triste actualité médiatique. À mon sens, elle n’aura aucune portée ni conséquence juridique ou pratique », estime-t-il. Sidéré d’entendre certains élus nationaux dire qu’il y aura désormais une suspension systématique du permis de conduire en cas de prise de stupéfiants ou d’emprise alcoolique. « Je trouve ces gens complètement déconnectés de la réalité, ils ignorent que c’est déjà le cas », tempête l’avocat.
Nous faire penser que modifier un terme c’est réformer la politique pénale me semble simpliste
Il en veut pour preuve la politique pénale exercée tous les jours par « les gendarmes et policiers missionnés sur les contrôles routiers et par les tribunaux qui prononcent au quotidien des peines importantes. Vouloir nous faire penser que modifier un terme c’est réformer la politique pénale me semble simpliste. Aujourd’hui, on est plus dans un effet de buzz que dans une véritable réflexion sur les violences routières », estime-t-il. Convaincu que le gouvernement aurait pu aller plus loin.
« Le débat d’une répression plus lourde peut se poser mais c’est du ressort de la volonté politique, pas de la société », rappelle le pénaliste en considérant les victimes en souffrance. « Elles mettront une vie entière à surmonter le chagrin, il faut revoir leur accompagnement, la gestion temporelle de la réponse au décès donnée par une justice souvent submergée par le contentieux. Il y a beaucoup de mesures plus intéressantes à déployer à mes yeux que de transformer un nom. » Dont acte.
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